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  • Photo du rédacteurLa Mémoire du Monde

Pensées positives en ces jours d’incertitude

"Les livres sont des âmes, les librairies des points d'eau dans le désert du monde..."

Christian Bobin, un bruit de balançoire. Tout d’abord nous souhaitons remercier pour leur soutien tous les lecteurs et amis de la librairie. Vous avez été nombreux et nous avons été émus de votre gentillesse et de votre sollicitude.  Grâce à vous, nous avons pu éviter les premiers récifs de ces temps incertains et nous sommes bien décidé à continuer à naviguer et garder La mémoire du monde à flot.


Merci pour tous vos courriels, commandes et mots gentils, nous avons été légèrement débordé de ce côté là depuis que nous sommes de nouveau ouvert mais cela va rentrer progressivement dans l’ordre. L’arrivée des commandes après dé-confinement suit une logique pour le moment encore un peu chaotique avec des jours sans puis des jours de plus de cent kilos d’ouvrages attendus déposés sur notre seuil. Nos fournisseurs nous ont annoncé des difficultés d’acheminement jusqu’à début juin. Aussi, veuillez excuser le désagrément occasionné par ces cas de forces majeures. Pour plus de compréhension nous vous partageons les mots du groupe Madrigall :

"Chers Libraires,

Nous arrivons au terme d’une première semaine de reprise tout à fait remarquable.

Comme pour vous, le travail a repris pour les équipes de distribution depuis lundi dans une stricte observation des consignes sanitaires et du protocole de déconfinement.

Les constats sont les suivants :

  • Le dispositif sanitaire que nous avions conçu est en place, même s’il apporte des contraintes non neutres pour leur organisation personnelle de nos collaborateurs ( horaires de travail démarrant à 5h00 au lieu de 06H00 et terminant plus tard, nettoyage plusieurs fois par jour des postes de travail et de lieux de pause, distanciation sociale en tout lieu des entrepôts, etc…)

  • Nous constatons malgré tout un taux d’absentéisme élevé, principalement lié à la non reprise de l’école pour la majorité des parents ayant des enfants à charge ainsi qu’à des personnes estimées à risque par leur médecin.

La reprise se passe bien mais nécessairement de façon progressive, et nos centres de distribution retrouveront leur capacité de production tout aussi progressivement. De ce fait, nous devons tous nous attendre à une période de 3 ou 4 semaines pendant laquelle les délais de traitement des commandes réassort seront exceptionnellement élevés, passant de 48h à plus d’une semaine, et ce probablement jusqu’au 12 juin."

La mémoire du monde espère avec ardente impatience pouvoir de nouveau proposer soirées de rencontre et de lectures dès que la réglementation sanitaire et de sécurité le permet. Donc à vos lectures de L’étranger pour la reprise des fameuses soirées Camus. Nous vous tiendrons informés de nos soirées rencontre futures par le biais du site et par la newsletter.

-Nous sommes librairie partenaire de l’Exposition Ernest Pignon Ernest, Extase, installé avant le confinement au Cloître des Célestins et ouvert au public sur rendez-vous depuis le 20 mai et jusqu’en septembre. Nous vous invitons à visiter l’exposition. La table des livres d’exposition se trouvera cependant à la librairie. Règles sanitaires obligent.


Les amis de la librairie communiquent toujours leur lectures et citations favorites, aussi voici les dernières pensées positives dé-confinées.

"Il savait lire. Ce fût la découverte la plus importante de sa vie. Il savait lire. Il possédait l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse. Il savait lire. Mais il n'avait rien à lire."

Luis Sepulveda, Le vieux qui lisait des romans d'amour




C’est l’histoire de John Smythe, un colosse qui décide dans l’Angleterre après Thatcher de construire sa propre maison dans le Yorkshire rural et par là sa propre vie en marge de la société, ancré dans la nature, son fils et sa fille suivent le mouvement et c’est toute une aventure que les 3 personnages vont vivre à travers les yeux de Daniel, le fils… Un road-movie poétique, cru, haletant, qui ne fait l’impasse sur aucun sujet… tant soit peu cruelle la fin… Magnifique.

"- Tu as déjà vu une baleine, Daniel ?

- Quand elle saute très haut pour retomber de tout son poids à plat dans la mer. Tu as déjà vu ça ? Les remous que ça crée ?

- On ignore pourquoi les baleines font ça. On a plusieurs théories. Certains disent qu’elles cherchent ainsi à voir le monde, et surtout la mer. À avoir un autre point de vue sur l’élément où elles passent leur vie. Comme nous autres humains qui envoyons des fusées sur la Lune pour passer les cinquante années suivantes à admirer les photos de notre Terre. Les baleines veulent connaître ce genre d’expérience. Avoir un autre regard.

Certains ont suggéré que ce n’est pas une expérience visuelle qu’elles cherchent mais sensuelle. Lorsqu’elles bondissent hors de l’eau, elles sentent enfin toute la taille et le poids de leur corps. Elles éprouvent la gravité et le froid puis, quand elles heurtent l’eau de toutes leurs forces, elles tremblent jusqu’à l’os. On raconte qu’elles font ça pour se débarrasser de leur peau morte, des bernacles, du lichen, un peu comme un cheval qui frotte sa croupe contre un arbre. Mais tout est lié, tu ne crois pas ? Le besoin de sensation physique. Cette sensation qui devient un but. On sent la pression monter lentement, et on rêve de la ressentir à nouveau. Selon moi, c’est se qui se passe pour les baleines. Elles nagent des jours durant, voire des semaines, elles mangent, dorment, respirent, puis elles se mettent à penser à la dernière fois où elles ont bondi de l’eau, à cette sensation dans leur corps, leurs nageoires, leur queue, quand tout est hors de l’eau, la sensation de flotter un instant dans une substance qui emplit leurs poumons mais leur assèche les yeux. Elles se souviennent tout particulièrement de la sensation quand elles regagnent l’eau après avoir passé un instant dans les airs. Du bruit. Du choc. La baleine continue à penser à ce bond, elle y pense de plus en plus, jusqu’à ce que le besoin devienne irrésistible et qu’elle jaillisse pour y retourner l’instant d’après. Selon moi, ton père est comme les grandes baleines… ", Elmet de Fiona Mozley éditions Joelle Losfeld

"Il n’existe qu’une façon de lire, et elle consiste à flâner dans les bibliothèques ou les librairies, à prendre les livres qui vous attirent et ne lire que ceux-là, à les abandonner quand il vous ennuient, à sauter les passages qui traînent – et à ne jamais, jamais rien lire parce qu’on s’y sent obligé, ou parce que c’est la mode." 

Le carnet d’or, The Golden Notebook, Doris Lessing

There is only one way to read, which is to browse in libraries and bookshops, picking up books that attract you, reading only those, dropping them when they bore you, skipping the parts that drag – and never, never reading anything because you feel you ought, or because it is part of a trend or a movement. Remember that the book which bores you when you are twenty or thirty will open doors for you when you are forty or fifty – and vice-versa.

The Golden Notebook, Doris Lessing


"Le vieux libraire m’avait toujours répété que les livres avaient une âme, l’âme de celui qui les avait écrit et de ceux qui les avaient lus et avaient rêvé avec eux."

Le jeu de l’ange, Carlos Ruiz Zafon

Nous sommes heureux de pouvoir à nouveau vous inviter à venir déambuller (bulle diamètre de 3 mètres en attendant des jours meilleurs) parmi vos âmes sœurs à La mémoire du monde.

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