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La Librairie a son club lecture !

Tout les premiers vendredi du mois.

Venez nous parler du dernier livre qui vous a emporté à chaque page... Chacun des participants pourra parler librement d’un livre qu’il aura lu récemment. Faites le nous connaître, partagez votre avis en essayant de donner envie à d’autres de le lire ♥

 

Un moment d'échange et de partage, Réservation à la librairie 15/20 places.

Seulement dix présentations de 8 minutes - suivi de discutions autour du verre de l'amitié...

– en partenariat avec Partages Culturels en Provence -

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Animation : Miguel Couralet, Compte rendu : Miguel Couralet , Michèle Robinet.

17 présents.

 

Ce fut une soirée festival de livres avec en plus de la présentation par chacun d’un livre, l’exposition par nos libraires de leurs coups de cœur des livres de la rentrée. Encore une bien belle soirée d’échange.

 

1/ Laurence "Qui se souviendra de Phil-Joe Marcus Malte- Zulma

Il y a toujours des inventeurs géniaux dont la découverte reste à jamais inconnue, empêchée ou censurée ? Phily-Jo est de ceux-là. Sa machine à énergie libre, la FreePow, est révolutionnaire. Elle permet l’accès de tous à l’électricité gratuitement. Aussi la mort brutale de Phily-Jo demeure un mystère pour ses proches. Meurtre ou suicide ? Une conspiration du grand capital prompt à freiner tous les progrès humanistes ? Les héritiers et disciples de Phily-Jo se lancent tour à tour dans une quête de vérité qui les mène au cœur du Texas, ses couloirs de la mort et ses champs pétrolifères. Toutes les hypothèses sont exposées. Mais qui croire, à la fin ? C’est un roman à l’ humour décapant. Toutes les manipulations apparaissent crédibles : emprise du capitalisme, mensonge, complot, ou pouvoir du récit... Vertigineux et époustouflant !

Laurence nous dit avoir vacillé dans ses certitudes à la lecture de ce livre très surprenant qui rend hommage à la littérature avec un question de fond : qu’est-ce que la vérité ?

2/ Miguel : « Spinoza l’homme qui a tué Dieu » de J.R Dos Santos- Editions Herve Chopin – Sortira en format poche ( Pocket) le 17 octobre 2024.

J.R. Dos Santos nous livre sous forme romanesque un ouvrage ( 570 pages) très agréable à lire qui éclaire et met en scène de façon très vivante le jeune Spinoza puis l’étudiant qu’il est devenu et le philosophe accompli qui va révolutionner la façon de penser.

Comme à son habitude JR.Dos Santos nous propose un livre très documenté qui expose les grandes idées de Spinoza exprimées dans leur cheminement. On le voit se poser des questions, hésiter, cheminer avec ses amis, dialoguer avec la pensée de Descartes , débattre avec Leibnitz, s’affronter avec ses contradicteurs et ses ennemis, exposer clairement les grandes thèses contenues dans ses livres majeurs : l’Ethique, le Traité théologico-politique ou le traité de la réforme de l’entendement..

A la suite de J.R Dos Santos on accède à ce qu’a voulu exposer Spinoza en établissant que Dieu = la nature, que l’homme n’est pas un empire. On approche ce que sont les affects et passions tristes, ce que veut dire que d’être déterminé et conditionné, ce que sont les façons de raisonner pour être libre, ce que procure la Joie de la connaissance.

Après avoir lu le livre on peut plus facilement revenir à des ouvrages plus savants ou aux textes du philosophe lui-même.

3/ Evelyne : « La Goûteuse d'Hitler » de Rosella Postorino

L’autrice raconte l’histoire vraie de Margot Wôlk, dans le roman elle s’appelle Rosa.

1943. Terrorisé à l’idée que l’on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Avant chaque repas et collation que doit prendre Hitler une goûteuse doit suivre le protocole. Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s’exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l’étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l’hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu’autoritaire. Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c’est à la fois vouloir survivre, pouvoir se sustenter , obtenir un petit pécule et accepter l’idée de mourir.

Évelyne a exposé avec émotion ce roman saisissant et envoûtant qui, en explorant l’ambiguïté , interroge ce que signifie être et rester humain.

4/Jules « Six philosophies dans le salon » de Ilaria Gaspari -Flammarion, collection Champs

De façon jubilatoire Jules nous a raconté une de ses lectures estivales  : la rencontre avec 6 philosophies antiques qu’il a mises en application dans son quotidien.

L’histoire : Au cours d'un déménagement, Ilaria Gaspari, docteur en philosophie, a une révélation. Et si les philosophes grecs pouvaient vraiment nous apprendre à mieux vivre ? La voilà qui se lance le défi de prendre au mot les penseurs de l'Antiquité, histoire de remettre de l'ordre dans son appartement et dans sa tête. A travers une chronique de six semaines, chacune suivant les préceptes d'une école philosophique différente, la jeune femme nous entraîne dans une expérience existentielle étonnante, tantôt grave, tantôt désopilante, et toujours empreinte de sagesse.

Jules a suivi scrupuleusement le programme puisqu’un semaine il était septique, l’autre cynique, l’autre pythagoricien, puis élatique, stoïcien et épicurien. Une belle façon de voir différemment la vie et d’apprendre beaucoup de choses philosophiques. Qu’en a dit son entourage ??
 

5/ Delphine : « Le prince des marées » de Pat Conroy.

Le Prince des marées, paru en 1986 est aujourd'hui réédité dans une traduction révisée.
Au cœur des somptueux paysages maritimes de la Caroline du Sud, cette « histoire d'eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes » fouille la mémoire d'une famille dysfonctionnelle, dans un Sud profond encore marqué par la ségrégation raciale.
Tom, Luke et Savannah Wingo ont été élevés à la dure, entre joies et tragédies, par un père pêcheur de crevettes, alcoolique et violent, et une mère fantasque et mythomane. C'est cette vie-là que va raconter Tom à la psychiatre Susan Lowenstein après la énième tentative de suicide de sa sœur, désormais installée à New York. Pour aider la thérapeute à sauver Savannah, Tom accepte de se replonger dans les souvenirs d'une enfance marquée par un terrible secret.. Ses confessions, empreintes d'humour et d'émotion, vont faire revivre la bouleversante saga du clan.

Delphine a été passionnée par l’écriture précise et poétique de cette œuvre, par ces personnages attachants qui habitent les plus de 1000 pages du roman.

6/ Michaëlla : «  Derniers fragments d’un long voyage » de Christiane Singer-Albin Michel

C’est avec une émotion bien palpable que Michaëlla nous a parlé du dernier livre de Christiane Singer dont elle connaît la plupart des ouvrages.

Atteinte d’une grave maladie, le médecin lui a annoncé qu’il lui restait 6 mois à vivre. Ainsi, du 1er septembre 2006 au 1er mars 2007, elle a tenu le journal de l'épreuve qu'elle traversait.
Au fil des jours, elle a évoqué le corps qui souffre puis s'apaise, l'amour des siens, les visites, les prières (qu'elles relèvent du christianisme, du judaïsme, du bouddhisme, de l'hindouisme, du soufisme), les descentes dans l'abîme et les montées de lumière. Elle a exprimé cette force de disponibilité qui l'habite, cette allégresse profonde à magnifier la vie, à en recueillir la sève dans l'instant le plus infime.
C’est un texte transparent, ardent, délicat. Elle a tout vécu en conscience. Une sorte de testament poignant dédié à l’humanité.

Plusieurs dans le groupe avaient lu le livre et ont confirmé cette grande leçon de vie donnée ici.
 

7/ Daniel : « Les Derniers rois mages - Chez les Tutsi du Rwanda : chronique d'un royaume oublié » de Paul Del Perugia- Phébus.

Les Derniers rois mages (Gallimard, 1968; Phébus, 1978) se veulent la fidèle peinture de l'antique civilisation du Rwanda. Aucun Blanc ne pénétra dans le pays avant 1894. L'auteur nous expose la splendeur d'une civilisation où les familles, les hommes, les villages vivaient en harmonie avec la nature, au milieu d'immenses troupeaux quasi bibliques, sous un ciel où les astres s'associaient au bonheur humain. Suivant des recettes éprouvées depuis des siècles, la sagesse des hommes rencontrait ici la beauté du monde. Un système de gouvernance très particulier nous a été décrit par Daniel avec un roi, une constitution orale formée de 18 poèmes et 9 mages qui possédaient chacun un bout le constitution ce qui imposait qu’ils soient tous présents pour que cela fonctionne. Et cela a bien fonctionné avec les différentes ethnies.

Tout s’est effondré en 1961 et on sait ce qu'il en est advenu depuis…

La richesse du livre faisait dire à Daniel qu’il lui aurait fallu au moins 30 mn pour bien tout expliquer ! Un véritable coup de cœur.

8/ Isabelle a présenté 2 livres  :

« Les tourmentés » Lucas Belvaux- Folio

Isabelle a adoré le livre :« Ça vaut quoi la vie d’un homme ? » pourrait résumer ce roman.

3 personnages :

Skander, ancien légionnaire pour qui la vie n’a plus grand prix.

Séparé de sa femme et de ses enfants, il vit en errance, Sdf.

Madame, riche veuve, qui habite dans une grande demeure avec 2 chiens redoutables et

entraînés à la chasse, sa passion.

Elle aussi, dans son désœuvrement, s’interroge sur le prix de la vie d’un homme et

conçoit un stratagème diabolique.

Elle en confie l’exécution à son majordome, Max.

Max n’est autre qu’un ancien camarade de Skander à qui il va proposer d’être le

protagoniste du scénario écrit par Madame.

Lecture haletante où chacun est comme un pion sur un échiquier.

Partie d’échec où chaque personnage peut à tout moment faire tomber les autres

pour garder sa position.

«  Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants et autres poèmes » de Charlotte Delbo- Livre de Poche ( Présenté au Festival d’Avignon 2024)
Dans des poèmes en vers libres, au contenu saisissant Charlotte Delbo, ancienne déportée évoque tour à tour le portrait de l'homme qu'elle aimait, la jeunesse brisée, les espoirs devenus de profonds regrets, le retour des camps, le silence étrange qui l'entoure, l'étrange culpabilité d'être revenue sauve, et puis les indicibles souvenirs, tous les visages et les prénoms des êtres aimés et disparus, les corps éprouvés jusque dans la mort, et puis parfois aussi, le ressentiment envers les « vivants », ceux qui ne veulent pas savoir, qui préfèrent oublier.

Elle nous a lu 2 poèmes. Nous avons tous été saisis par la force des textes.

9/Anne Marie : « Ultimes paroles » de Jiddu Krishnamurti – Albin Michel 

Krishnamurti (1895-1986), l'un des plus grands maîtres du XXe siècle, a marqué du sceau de sa personnalité hors du commun l'histoire du rapprochement de l'Orient et de l'Occident.
A l'encontre de tout sectarisme et de tout dogmatisme, il refuse d'être affilié à une quelconque tendance religieuse. Héritier de la maïeutique chère à Socrate, son enseignement appelant chacun à une "révolution du silence" a fait le tour du monde.
Ce livre rassemble six entretiens conduits entre janvier 1981 et décembre 1985 par Lakshmi Prasad, un de ses proches, dont les questions originales permettent d'éclairer d'une lumière nouvelle sa démarche et ses enseignements sur la science, l'éducation, les valeurs morales ou encore la religion. Toujours d’actualité selon Anne-Marie.


 

10/ Michèle : « L’horizon de la nuit » de Camilla Grebe- Le Livre de Poche

Michèle a beaucoup lu cet été dont plusieurs « polars » de cette autrice.

Dans les années 2000, dans une grande maison près de Stockholm, vit une famille recomposée. Maria, institutrice avec son nouveau mari Samir, français d’origine marocaine, oncologue, son adorable petit Vincent trisomique, et sa splendide belle-fille Yasmin, 18 ans qui fréquente les garçons , qui s’habille court, qui se maquille avec outrance.
Par une nuit d’hiver, Yasmin disparaît près de la falaise. On retrouve dans ses bottes un message de suicide. Un témoin affirme avoir vu quelqu’un pousser Yasmin en bas de la falaise, mais aucun corps n’est jamais retrouvé. Suicide ou assassinat ?
Bientôt, tout accuse Samir. Est-ce un crime d’honneur .

La vérité se révélera vingt ans plus tard. Le suspense reste entier jusqu’à la fin de la lecture.
C’est un roman psychologique , captivant, assez crédible, bouleversant, chacun des protagoniste se confie, donnant sa version du drame.

Beaucoup de thèmes y sont développés  : Religion, racisme, famille recomposée, classes sociales, violence familiale, violence faite aux femmes, handicap...

Nos amis libraires, très en forme nous ont présenté quelques ouvrages marquants de la rentrée dans une rubrique « les choix du libraire ! »

11/ Marlies : «  Ilaria » de Gabriella Zalapì - Editions Zoé

Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, l’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, aux tubes que les deux chantent à tue-tête dans la voiture, grâce à Claudia, Isabella ou Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, il est un « guépard nerveux » dans un nuage de nicotine pense la petite. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer, ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe et ressent tout.
Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l’intérieur l’écroulement d’une petite fille qui doit accomplir seule l'apprentissage de la vie.

12/ Jacky

« Les guerriers de l’hiver » d’Olivier Norek - Marcel Lafon
On connaît Olivier Norek par la puissance de ses romans policiers ( A lire avec grand intérêt !). Ici il nous plonge dans le froid mortifère de la Finlande en 1939, alors que Staline convoite ce petit pays limitrophe. Les gens de ce pays ne se laissent pas faire et engagent le combat face aux envahisseurs. Norek nous décrit la personnalité d'un sniper de génie, qui a réellement existé.

C’est un roman de guerre qui de l’avis de tous les premiers lecteurs est tout simplement extraordinaire,
chaque phrase, chaque mot, chaque situation vous entraîne dans cet univers sinistre, et vous fait ressentir comme jamais l'injustice de cette guerre absurde commanditée en haut lieu. Olivier Norek dans une grande qualité d’écriture fait comprendre les enjeux, les moyens et les résultats d'un tel conflit.

« Les enfants de sainte marguerite » Ante Tomic -Noir sur blanc :

Un roman qui décrit finement la population insulaire adriatique. Une histoire rocambolesque et drolatique émaillée de rebondissements improbables, hommage à sainte Marguerite, dernier recours des couples infertiles, mais en premier lieu merveilleux roman d’amour qui réconcilie le lecteur avec l’humanité.

« Le rêve du jaguar » de Miguel Bonnefoy - Payot et Rivages
Une saga vibrante aux personnages inoubliables d’une extraordinaire famille dont la destinée s’entrelace à celle du Venezuela

« Jacaranda » de Gaël Faye - Grasset

Chacun a beaucoup aimé « Petit pays ».

Gaël Faye livre ici un nouveau magnifique roman Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.


13/ Josée :

« Houris » de Karim Daoud- Gallimard

Il est question dans ce superbe roman du silence qui recouvre les années de plomb en Algérie, une guerre plus barbare que civile qui a fait plus de 200 000 morts.

Une loi interdit depuis 2005 d'évoquer la décennie noire et rend l'oubli obligatoire. Mais Kamel Daoud s’oppose à ce silence. L'héroïne de son roman, qui s'appelle Aube, porte la marque indélébile sur sa gorge d'une nuit où, petite fille âgée de cinq ans, des djihadistes tentèrent de l'égorger. Sa cicatrice, sa canule et son souffle de voix rappellent à tous ceux qui la croisent les crimes impunis et ravivent les consciences.
Elle mène un combat. C’est un livre contre l'oubli, une puissance d'évocation absolue, un courage transgressif, une page d'histoire mal connue, un avertissement contre l’intégrisme. Pour Josée c’est le prochain prix Goncourt !

« Les présences imparfaites » de Youness Bousenna - Payot et Rivages

Au crépuscule de sa cinquantaine, Marc fait le bilan de son existence.
Dans ce roman intimiste au ton percutant et à l’écriture acérée, Youness Bousenna brosse le portrait sans complaisance d’un antihéros de notre siècle.
Youness Bousenna, journaliste est né en 1990 à Avignon. Les présences imparfaites est son premier roman.

« Cabane » de Abel Quentin – Éditions de l’observatoire

Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l'IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu'on le connaît s'effondrera au cours du XXIe siècle. Un livre passionnant qui suit le parcours de ces chercheurs mais aussi alerte et informe. De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois des années 2020, Cabane est le récit d'une traque, et la satire féroce d'une humanité qui danse au bord de l'abime.

 

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