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La Librairie a son club lecture !

Tout les premiers vendredi du mois.

Venez nous parler du dernier livre qui vous a emporté à chaque page... Chacun des participants pourra parler librement d’un livre qu’il aura lu récemment. Faites le nous connaître, partagez votre avis en essayant de donner envie à d’autres de le lire ♥

 

Un moment d'échange et de partage, Réservation à la librairie 15/20 places.

Seulement dix présentations de 8 minutes - suivi de discutions autour du verre de l'amitié...

– en partenariat avec Partages Culturels en Provence -

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Le 5 mai nous étions en petit comité, sept livres ont été présenté :

Prochaine rencontre le 2 juin.

Daniel :« BOTAFOGO » de Aluizio de Azevedo – H O
João Romão est un émigré portugais prêt à tout pour faire fortune dans l’Eldorado brésilien du
XIXe siècle. Il règne sans partage sur la petite cité ouvrière de Botafogo, dans la banlieue sud de
Rio de Janeiro, bidonville fait de bric et de broc qu’ il a lui-même contribué à édifier grâce à de
nombreux larcins et à l’exploitation la plus cynique de ses contemporains. C'est lui qui décide qui vit
là et qui part. Travailleur infatigable, boutiquier sans scrupule, il s’acharne jour après jour à amasser
une fortune dont il ne tire aucun plaisir. Sa vie est rythmée par les petits drames et scandales qui se-
couent régulièrement la favela : querelles de voisinage, jalousies de couple, sanglants règlements de
compte ou descentes de police. Il doit surtout veiller, dans ce petit monde de passion et de jeunesse,
à ce que les intrigues amoureuses et sexuelles qui éclatent régulièrement comme pluies d’orage ne
nuisent pas à sa réussite. Avec un humour tout à la fois féroce et bienveillant, Aluizio Azevedo2
porte un regard sans concession sur les grands et les petits travers de ses compatriotes et, plus géné-
ralement, de l’humanité tout entière.
Ce livre est considéré au Brésil comme un classique de la littérature, il est sans aucun doute, au-
jourd’hui encore, l’un des témoignages les plus marquants et les plus vivants de l’identité de ce
pays hors-norme.


Robert : « Les médias contre la gauche » de Pauline Perrenot- Ed AGONE
Voici un livre militant présenté avec enthousiasme par Robert !
Cet essai est le procès d’une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan dans la presse de-
puis 2017. L’autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants,
qui ont redoublé d’efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique. Basé sur une do-
cumentation précise, ce livre retrace l’effondrement intellectuel du « journalisme politique », qui a
perdu tant en substance qu’en consistance, laissant le storytelling remplacer l’information. Pauline
Perrenot s’appuie sur le traitement des thèmes qui ont « fait » l’actualité : maintien de l’ordre, son-
dages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour. Elle a écrit
ce livre pour que la disparition de la gauche ne passe plus inaperçue.
Manifestement Robert a été convaincu par la démonstration !


Pierre : « Le léopard des neiges » de Peter Matthiessen GALLIMARD
En septembre 1973, Peter Matthiessen part pour le Dolpo, une région du Népal située à la frontière
du Tibet, avec le zoologiste George Schaller. Il veut faire un comparatif entre les chèvres bleues et
les chèvres américaine. Schaller lui veut observer des léopards des neiges qui est un prédateur des
chèvres. Jamais ils ne verront de léopard des neiges, seulement des traces.
Dans ce journal de route, il apparaît très vite que Matthiessen vit cette expédition comme une aven-
ture plus spirituelle que véritablement scientifique. Pour lui, adepte du bouddhisme zen, ce sera sur-
tout un pèlerinage à l'ancien monastère de Shey Gompa et, enfin, un voyage hors de la " civilisation
" du XXe siècle.
Pierre a présenté un parallèle avec le livre de
Sylvain Tesson « La panthère des neiges » montrant
comment Tesson, d’une certaine manière, s’est inspiré de Matthiessen.


Claude « Un Anthropologue en déroute » Nigel Barley- Ed PAYOT ET RIVAGES
Le titre " un anthropologue en déroute" est a priori incongru !
Pour sa thèse, il avait choisi les Anglo-Saxons, mais tout plan de carrière impliquant une mission
d'étude, c'est finalement dans une modeste tribu montagnarde du Nord-Cameroun, les Dowayos
qu’il va atterrir.
Son récit est un voyage initiatique dans lequel il enchaîne les galères, les maladies, il se fait prome-
ner, rouler dans la farine.
Non que les Dowayos se montrent hostiles, mais insaisissables plutôt, et imprévisibles. Tarley se
voit transformé tour à tour en infirmier, banquier, chauffeur de taxi, vidé, exploité jusqu'à l'os par
une tribu hilare !3
Il finira par comprendre que l'objet d'observation, en fait, c'est lui. Il voulait une étude sur le terrain
? Eh bien en voici une, mais sur l'anthropologue lui-même, en campagne - disons plutôt en déroute
...
Grâce à son style, Nigel Barley a su créer de l'empathie du lecteur.
Sous la drôlerie du propos, Nigel Barley conduit une réflexion singulièrement aiguë sur la compré-
hension entre les cultures
Son récit montre comment ses idées (ses découvertes) se sont peu à peu mises en place.
Ce n'est pas une thèse, c'est un journal revisité, c'est une initiation à d'autres cultures et à la mission
d'anthropologue.
Dans la discussion Claude fera le lien avec le livre présenté plus loin « L’établi ».


Jacky : « Le héros de Berlin »- Maxim Leo- ACTES SUD
Michael Hartung, qui tient un des derniers vidéo-clubs de Berlin, reçoit la visite d'un journaliste.
Des dossiers exhumés de la Stasi montreraient qu'un jour de juillet 1983 Hartung, à l'époque aiguil-
leur, aurait organisé l'évasion de 127 personnes vers l'Ouest dans un train de banlieue. L'intéressé
nie d'abord catégoriquement mais la tentation d'être un héros est trop belle... Et puis il est payé pour
raconter son histoire dont il cache la part de secret. Les médias s'emparent de l'histoire, un livre et
un film sont en préparation, Hartung est célèbre ! Mais lorsqu'il rencontre Paula, une jeune femme
qui était à bord du train détourné, et tombe amoureux d'elle, il comprend qu'il va devoir trouver un
moyen de s'extirper du mensonge dans lequel il s'est enferré.
On ne peut qu’inviter à lire le livre car l’enquête est passionnante et va révéler une vérité in-
croyable..


Josée : « La frontière des oubliés »- Aliyeh Ataei- GALLIMARD
Neuf récits composent « La frontière des oubliés » et retracent le parcours de l’écrivaine, depuis sa
fuite, enfant, de la frontière afghane pour se bâtir une vie à Téhéran.
Dans chacune de ces parts de vie qui se font écho, elle brosse le portrait de ses compatriotes exilés,
des « frontaliers », souvent des femmes, qui portent tous des traces de la guerre, des plaies pro-
fondes marquées par des balles invisibles. À chaque rencontre, elle s’interroge sur la violence, l’exil
et l’identité. Et en s’imprégnant de son propre vécu, Aliyeh Ataei embrasse ici plus largement le
sort de tous ceux qui ont hérité des « chromosomes-douleurs », se faisant l’écho de leurs voix si peu
audibles.
« La frontière des oubliés » révèle une nouvelle plume puissante venue d’Iran. C’est un livre qui se-
coue.


Miguel : « L’établi » de Robert Linhart- EDITIONS DE MINUIT
L’Établi est un livre qui raconte l’expérience de l’auteur qui, professeur de philosophie à l’univer-
sité, a quitté fin 1968 son travail et son statut pour aller travailler comme OS2 dans une usine Ci-
troën de la porte de Choisy.
Il voulait vivre, comme des centaines d’autres intellectuels, avec la classe ouvrière afin de préparer
la véritable révolution a peine commencée par les événements de 68.
Il raconte la chaîne, les méthodes de surveillance et de répression, il raconte aussi la résistance et la
grève dont il est l’instigateur. Il raconte ce que c'est, pour un Français ou un immigré, d'être ouvrier
dans une grande entreprise parisienne organisée de façon tayloriste.4
L’expérience est douloureuse physiquement et moralement. S’il arrive à nouer de véritables amitiés
avec ses compagnons de l’usine, il se heurte aussi à la violence des rapports sociaux et fait
l’épreuve que l’on ne peut impunément traverser les classes sociales. Il sera écarté par la hiérarchie
de l’usine puis licencié.
Après une année de dépression il retrouvera son poste de professeur d’Université.
Le livre a donné lieu a un film récent qui retrace bien la condition ouvrière de l’époque sans pou-
voir reprendre tous les détails du récit écrit.

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